mais c qui cet enfant gaté

certains me décrivent comme "branleur", d'autres comme "sensible derrière la carapace". En tous cas, ici, s'exprimera un petit bout de moi: celui des souffrances, des fantasmes et des envies

dimanche 31 janvier 2010

Janvier parisien

Pour l'enfant du soleil et du vent que je suis, mes premiers temps parisiens -il y a fort  longtemps- furent difficiles: toujours l 'impression qu'il pleuvait. Et puis j'ai très vite appris à faire la différence entre un temps nuageux et la pluie (ce qui jusqu'alors était la même chose pour moi: soit il faisait soleil, soit il faisait mauvais, la différence nuage-pluie n'existait pas).
Et grace à cette différenciation, j'ai réussi à vivre et à être heureux dans cette belle ville, à en apprécier le rythme, la beauté, la lumière, à gouter aux joies des jardins, des quais, des petites places, des marchés, de la diversité des quartiers, à profiter de la quiétude ressentie au fond d'un café ou du sentiment de bonheur vécu en admirant, depuis une terrasse, les parisiennes un après midi du mois d'avril...
Mais il est toujours resté un mois difficile pour moi: janvier. C'est le mois de la grisaille, le mois du froid, le mois de la pluie, le mois de la tristesse. Le mois où les souvenirs des missions de l'été d'avant sont déjà loin et les perspectives de celles à venir, encore bien trop lointaines. C'est aussi le mois où le soleil est si bas que même les jours où il fait beau on ne le voit pas, caché pas qqs immeubles. C'est le mois où ses rayons ne peuvent rien. C'est le mois de la mollesse, de la tristesse, de la déprime...alors que dans ma jeunesse c'était celui du froid mais du mistral, c'était celui des pulls et des anoraks mais aussi celui des murs exposés plein Sud où on se cale, où on s'abrite, où on essaie de récupérer la moindre chaleur et où on y arrive. Mais à Paris, que nenni! Janvier c'est celui de la solitude, c'est celui où la journée de boulot commence de nuit et finit de nuit, c'est celui des RER sordides et sombres, c'est celui des soirées bières qui succèdent aux soirées vin..et vice versa. C'est celui où les samedis après midi sont interminables....

Ces dernières années, Janvier n'avait pas été parisien; alors j'avais un peu oublié, même si je le redoutais!
Et bien la version 2010 aura été aussi difficile que prévue! Faut dire que la dernière version parisienne datait de 2006 et que j'étais amoureux...

dimanche 24 janvier 2010

string ou...

boxer?
oui oui, c de dessous masculins dont je vous parle...
En effet, je trouve les strings masculins (même si on met à part tout ce que ça peut évoquer) particulièrement moches sur un mec:  même si j'aime bien mes fesses, je les préfère nues ou en boxer qu'en string. Et dès qu'on a un peu de bide, je trouve que le string le fait encore plus ressortir. Et du coup, je me trouve ridicule avec un string...
Mais pourquoi est ce que je vous parle de ça? après tout il me suffirait de ne pas en mettre, comme 99% des mecs (statistique non vérifiée: Mesdames, c quoi vos stats à ce sujet?)...
Oui, mais... je trouve ça super super agréable! J'adore sentir le contact du tissu sur mes fesses, la caresse de mon pantalon à chaque mouvement, le contact de mes mains qui se posent sur mes fesses pour aller chercher qqe chose dans mes poches. Vraiment je trouve ça très sensuel (je suis sûr , mesdames, mesdemoiselles, que vous voyez très bien ce dont je parle) et du coup le choix de mes pantalons dépend aussi de ce contact là ;-)

Pendant longtemps, de façon régulière, j'avais résolu ce pb en  ne mettant pas de dessous...mais du coup ct pas terrible au niveau hygiène...
Alors maintenant, je n'ai trouvé qu'une solution:  mettre un string chaque fois que je sais qu'aucune fille ne me verra avec et ne pas me regarder le matin dans la galce quand j'en ai un ;-)

vendredi 22 janvier 2010

star ou gigolo

... 21h00, j ai qqs bières dans le cornet et j'ai décidé d'aller cuver en écoutant de la chanson française au comptoir du Limonaire. J'arrive et, surprise, il n'y a personne! Moi qui suis habitué au Limo, plein, bondé avec uen agitation féroce, c'est bizarre... Je commande un petit ballon de rouge et j attends patiemment. Très vite qqs coups de fil et le barman annonce que "désolé mais l'artiste (Gul de Boa) s'est trompé de date. Il croyait que c'etait la semaine prochaine. Il ne viendra pas"...
L'ambiance pas déjà au top, descend encore d'un cran...
Je commande un ballon de plus, mange un bout.
Au comptoir, une fille, déçue, comme moi... Plutôt mignonne et avenante... A mon avis, encore plus alcoolisée que moi  mais qui a l'air de bien tenir le coup. Vraiment souriante. Avec une peau qui semble si douce, des lèvres bien dessinées et gourmandes, un regard dans lequel se perdre...
Je m'imagine déjà en train de l'embrasser, je sens presque le gout de sa peau sur mes lèvres, c'est si bon....

Et puis, et puis, finalement, j'ai commandé un verre de plus, une assiette de fromage et j'ai envoyé un sms à qqs ami(e)s et collègues (me suis retenu de l'envoyer aux deux dernières femmes dont j'ai été amoureux) disant "Bourré, j ai envie de changer de boulot et devenir gigolo, barman ou star"...

mardi 19 janvier 2010

Beaux, beaux et cons à la fois

Conversation autour d'une bière avec mon meilleur pote:
Lui: "J'ai fait des courses aujourd'hui et j'ai pas arrêté de me faire draguer par les vendeuses" (s'ensuit 1/4 h de description sur comment il s'est fait draguer, sur les commentaires qu'elles lui ont fait sur ces beaux yeux, etc, etc)
Moi: "ah ben moi, là bas, à l'autre bout du monde, je me suis fait aborder par une fille sur laquelle je n'aurais pas parié un kopeck"  (et je raconte l'épisode évoqué ici )

Lui:  "Ah et puis quand je suis rentré chez ma mère en Lorraine, une amie de jeunesse que je n avais pas vu depuis si longtemps m'a recontacté. Je crois qu'elle aurait bien remis le couvert"
Moi: "Oh ben, sur les amies de jeunesse, c un peu de la folie en ce moment... y en a une qui vient de m'avouer que j avais été élu "plus beau garçon du collège" à l'époque. Puis une autre qui m'a dit que j'étais toujours aussi beau, et je crois bien que ca va le faire..."

Des sourires éclataient sur nos visages, fiers. Comme les mecs le sont suffisamment (beaux, beaux et cons à la fois) pour arborer ce genre de sourire.
Alors on a repris une bière.
Et puis on a parlé boulot, d'un gars qu'on connaissait et qui sortait depuis un bout de temps avec S, une fille par qui mon pote avait été attirée à une époque et qui était la meilleure amie de Mlle A, ma complice.


Moi "Ah mais S, je crois qu'elle est enceinte voire qu'elle a peut être même déjà accouché".

Lui : "P....................................On est vraiment nuls, en fait"



Et on a commandé une bière de plus....

samedi 16 janvier 2010

rencontre bédouine...

18h00, dans le hall d'un palace d'un pays du golfe...Avec 2 collègues, nous sommes en suspension de séance dans nos négo avec nos clients et nous apprêtons à prendre un café dans le lobby pendant que les derniers ajustements au contrat sont en cours de rédaction et d'impression.
Je suis plutôt charmant et séduisant aujourd'hui : costard noir, chemise noire, cravate claire, cheveux noirs mi-longs. Tout le monde me prend pour un bel italien...
A la table en face de la notre, une fille, cheveux couverts par un voile noir mais visage découvert me dévisage d'un regard noir et perçant. Je soutiens son regard. Elle se cache derrière ses doigts telle un enfant mais chaque fois que je lève les yeux de mon écran, j'aperçois ses superbes yeux si expressifs. Son visage est fin et elle a le profil et le port d'une de ses filles du désert, fières et rebelles. Elle joue avec son téléphone, je fais semblant de jouer avec le mien...La partie de cache-cache dure plusieurs minutes enchanteresses. Je ne vois pas comment l'aborder, comment terminer ou plutôt commencer sérieusement cette rencontre qui s'annonce intense... Mais, soudain, nos clients nous appellent: le contrat est prêt: il faut aller le signer. Je me lève et vas récupérer mon PC que j ai mis à charger à coté de sa table....
Elle fait alors ce que je n'ai pas eu le courage de faire (décidément les femmes...) et alors que je me contente de la fixer avec toute l'énergie dont je suis capable, elle m'appelle et, comme, pas sûr d'avoir bien compris et bien entendu, je ne réagis pas, elle demande à la serveuse venue débarrasser notre table de m'appeler...

samedi 2 janvier 2010

Ma France

Ma France à moi,
c'est celle des Camisards cévenols
c'est celle de Robespierre et de St Just
et celle d'Hugo en exil à Guernesey

Ma France à moi
c ets celle de la Commune
c est celle de Proudhon
et celle de Louise Michel

Ma France à moi
c'est celle de Jaurès
c est celle de Moulin
et celle de l Affiche Rouge

Ma France à moi
c est celle des travailleurs italiens des Alpes et de Marseille
c est celle des ouvriers polonais du Nord
et celle des tirailleurs sénégalais

Ma France à moi
c est celle des républicains espagnols réfugiés de 38
c est celle des apatrides
et celles des porteurs de valise du FLN

Ma France à moi,
c est celle de Ferry et de son ecole publique gratuite laique et obligatoire
c est celle de la loi de la séparation de l'Etat et des églises
et celle de la loi de 1901 sur les assoces


Ma France à moi
elle n'a ni église ni temple ni synagogue ni mosquée mais simplement des Batiments de France
elle ne prie pas mais combat
elle ne courbe pas la tête mais se bat

Ma France à moi
son bouclier il n'est pas fiscal
ses fracture on les constate pas, on les soigne
et ses grands frères ils apprennent à s'émanciper et pas à s'enfermer


Ma France à moi
elle s appelle République
 ses valeurs sont écrites aux frontons de nos mairies
et elle emmerde les Sarkozy et autres Besson, Hortefeux et Le Pen